En lecture

Raphaël Malkin : Lieutenant Versiga
(le 13.03.2024)
 


Alors que je re-regarde
la série True detective
c'est ce livre
qui m'arrive dans les mains
je ne sais plus trop comment

C'est d'abord l'impression
d'un chapelet de clichés
qui annonce une déception sans surprise
 
Mais ce true crime
 te fait finalement rencontrer
ce vrai policier
qui de cliché en cliché
devient un flic unique
avec qui qui tu partages
rapidement
l'obsession de trouver


 
Mathias Malzieu : Le guerrier de porcelaine
(le 08.02.2024)
 

Je suis embêté
l'auteur est sympathique
le livre aussi
l'amie qui me l'a prêté encore plus
et c'est typiquement un roman qui devrait être fait pour moi

Mais voilà
malgré toute la tendresse
l'amour
les sourires
qui emplissent les pages
je reste plombé
par ce que beaucoup appellent
sa poésie

Je la ressens comme un système
un système qui marche souvent
mais un système quand même

Et puis penser
écrire
comme un enfant
mais comme un enfant ne le ferait jamais
c'est plutôt
écrire sans enfance
 
Les erreurs historiques
nombreuses et répétées
alors qu'il écrit son roman
comme un journal
rythmé par des dates
m'ont sorties du livre
trop souvent

Je ne saurais déconseiller de le lire
j'aurai tellement aimé l'aimer
que j'espère que tu l'aimeras
autant que l'amie qui me l'a prêté.
 


 
 
Voutch : Les joies du monde moderne
(le 25.12.2023)
 

 
Pertinent
cynique
et drôle

Un seul défaut
un peu trop court

un joli cadeau


 
Joël Bastard : Les dents blanches (théâtre badaboum)
(le 30.11.2023)
 


 

Joël Bastard
ne jette rien
il accumule

Même les situations
à la terrasse des cafés

De tout ce qu'il touche
ce qu'il voit
il peut faire
œuvre littéraire
ou plastique

Je pourrais écrire longuement
sur ce tout petit livre
d'à peine quelques pages
quelques lignes

Mais je ferais alors
plus long que lui
qui n'a besoin que de quelques phrases
pour nous faire tomber
sur le cul
...et badaboum
 
 
 
Guy Delisle : Chroniques de jeunesse
(le 14.11.2023)
 

 

D'ordinaire
Guy Delisle m'emballe
ce n'est pas vraiment le cas
cette fois

Il m'a tellement touché
par le passé
que je peux bien accepter
de passer un peu à côté
de temps en temps

Vivement le prochain
 
 
 
 
 
(le 02.11.2023)
 
Depuis des mois
les livres me tombent des mains
ceux dont je ne parle pas ici

Et voilà que je sors de la pile
des livres en attente
ce livre incroyable

difficile de parler littérature
mais un témoignage
fort
humain
nécessaire

Il essaie de s'éloigner des préjugés
prendre du recule
un peu
quand c'est possible

Et livre un témoignage
aussi sensible
qu'intelligent
 
 
 
 
(le 11.04.2023)
 


Constance
 
je n'avais pas prévu de la relire
aussi vite
mais le livre était dans ma caravane
comment résister
 
  On dit
un livre différent
fini l'autofiction
 
Mais je ne partage pas cet avis
celui de l'autofiction
à peine si je partage
l'idée d'autobiographie
 
Je crois qu'un jour
Constance Debré
a décidé de vivre comme elle pense
 
Ça demande de savoir
ce que l'on pense
 
J'ai l'impression
que c'est ce qu'elle fait
de livre en livre
 
Chercher ce qu'elle pense
 
Sans concession
pour personne
pas plus pour elle
 
et avec le courage
de se donner tord
ou raison
 sans jamais laisser sa pensé
au repos
 
Ce livre pose encore
tellement de questions
 
Laisse le lecteur
se débattre avec les réponses

Je crois que c'est la question qui importe

Et la réponse
si l'on n'est jamais sûr de l'avoir trouvée.
 
 
 
Donald E. Westlake : Comment voler une banque
(le 27.03.2023)
 

 

Pas de quoi crier au scandale

l'impression de regarder à la télé un de ces polars
dont on se demande pourquoi il a été fait
 
Pas vraiment de suspens
pas vraiment d'empathie
pas vraiment grand chose à raconter
 
Un peu comme si
ce roman n'était que prétexte à rigolade
 
Mais
comme il n'est pas vraiment drôle
 
Tiens,
je crois que c'est la première fois
que je lis un polar
suranné 


 
 
(le 25.02.2023)
 


Y a pas beaucoup de monde
qui m'impressionne

Qui m'impressionne vraiment

Mais Constance
sa vérité
qu'elle s’efforce à vivre
qu'elle s’efforce à écrire

Violence

Radicalité

Choix

Dans un monde
où l'on crains de perdre
ce que l'on a
elle se présente presque nue
par besoin
par conviction
par choix

Constance
si pas de nom
putain
un sacré prénom


Bravo et merci
  
 
 
Julien Blanc-Gras : Briser la glace
(le 15.02.2023)
 




 
Julien Blanc-Gras
c'est des vacances

Des vacances avec tout
c'que j'aime
et cette fois-ci
sur un voilier
terrain connu
mais au Groënland
terre inconnue
 
Parce qu'il sait regarder
autour de lui
ce que je crois qui compte

Parce qu'il sait être grave
sans se prendre au sérieux

Parce qu'il pratique le cynisme
et l'auto-dérision
 
Parce qu'il me fait rire
beaucoup

Parce qu'il sait voyager
sans se prendre
pour un penseur au lynx

  
 
 
 
Giuliano Da Empoli : Le mage du Kremlin
(le 25.01.2023)
 
 
Ça arrive
 
Tu entends parler d'un roman
tu t'enthousiasmes
tiens même
voilà qu'on te l'offre

De dithyrambes en dithyrambes
ton impatience grandit

À tel point
que tu mets tes autres livres de côté
et que tu te lances

Puis tu refermes le livre
déçu
sans trop savoir pourquoi

Bon
tant pis
je suis déjà impatient
de mon prochain livre

  
 
Mathilde Larrère : Rage Against The Machisme
(le 23.12.2022)
 
 
Il ne s'agit pas de littérature
à peine d'un essai

Plutôt un survol rapide
de l'histoire du féminisme

survol rapide
ne veut pas dire
bâclé
 
C'est qu'il y aurait tant à dire
tant à dénoncer
et donc tant à regretter
 
Un livre très utile
qui remet quelques évidences
à leurs places
et nous met le nez
dans notre machisme quotidien
si bien intégré


 
 
Yitskhok Rudashevski : Entre les murs du ghetto de Wilno 1941-1943
 
(le 30.10.2022)
 
 
 
 
C'est bien ce jeune enfant
qui a écrit ces cahiers

Il s'agissait de cahiers
dans lequel il décrit
sa vie
ses passions
ses colères
ses peurs
ses espoirs
cette incroyable conviction de pouvoir un jour
faire payer tout ça
 
Très différent du
Journal d'Anne Franck
plus impliqué
plus engagé
ancré dans une réalité immonde
redoutant la forêt de Ponar

Ses cahiers s'arrêtent
Mercredi 7 avril 1943
Il doit se cacher
à l’intérieur du ghetto
 
Découvert par les nazis
le 1er octobre 1943
Il est exécuté le même jour
dans la forêt de Ponar

Il avait 15 ans

Les derniers mots de ses carnets sont bouleversants:

Mercredi 7 avril 1943
"L'humeur est un peu meilleure. Au club, on entend déjà une chanson joyeuse.
Mais nous sommes prêts à tout, car ce lundi a prouver que nous ne devons nous fier à rien, ne croire personne. Le pire peut nous arriver à tout instant..."



 
 
 
Nina Bouraoui : Tous les hommes désirent naturellement savoir
 
(le 15.10.2022)
 
 
 
 
Touché
oh combien
 
Une idée de
"connu"
de personnel
de mon intimité
dans ce livre
qui pourtant ne parle pas du tout de moi
 
je ne suis pas une fille
pas écrivaine
pas algérienne
pas homosexuelle
 
Alors
 
Je crois que c'est par ce qu'elle cherche
elle se cherche
tente de s'expliquer à elle-même
pas pour s'excuser
se justifier
oh non
pour suivre sa trace
retrouver le cheminement
les douleurs
les doutes
les erreurs
les tendresses
les regrets
qui font qu'au bout du compte
pendant quelques instants
quelques instants seulement
on ne doute plus
d'avoir suivi
trouvé
son chemin

J'ai retrouvé en Nina Bouraoui
comme une fusion
d'Annie Erneaux
(Bravo Madame)
et Constance Debré
rien que ça


 
 
Florence Aubenas : L'inconnu de la poste
 
(le 22.09.2022)
 
 
 
 



 
Il n'y a pas à discuter
j'aime beaucoup Florence Aubenas
son travail de journaliste

Mais ce livre là

Elle arrive pourtant
à rendre de ce village
de cette région
ce que j'y ressens moi-même

C'est quand elle s'attaque
aux personnes
(puisqu'il ne s'agit pas de personnages)
que pour moi
le bas blesse

À ne pas vouloir commenter
juger
comme l'émission Streap-Tease
le réussisait sans voix off
on perd toute l'humanité
qui fait la richesse
et la diversité des gens
surtout de ceux qui n'ont que ça
 
Je vois bien l'intention
mais du coup
on regarde les protagonistes du livre
comme les animaux d'un zoo
aves un peu d'empathie peut-être
mais sans se demander pourquoi on les regarde
 
Sur la fin
peut-être prise elle-même
par la force de l'histoire
du fait-divers qu'elle raconte
elle m'a enfin enmené
avec elle
 
C'est peut-être ça que j'aurai voulu
rentrer au coeur de ce village avec elle
plutôt que de le regarder
à travers les vitres d'un train
 
  
 
 
 
 
Joe R. Lansdale : Du sang dans la sciure
(le 05.09.2022)
 


 
C'est la série Hap and Leonard
adaptée de sa série de roman du même nom
qui m'a donné envie
de lire un de ses livres

Star aux US
il est moins connu en France
et c'est bien dommage

Drôle et efficace
il crée des personnages incongrus
en trois lignes

On s'y attache aussitôt
ou on les déteste
beaucoup mourront en cours de route

Tout ça ne l'empêche pas
de nous offrir du fond
dressant un tableau assez sombre
des années d'avant 1929
et faisant de son héroïne
en avance sur son époque
une féministe avant l'heure
qui se découvre honnête et droite
obstinée
malgré la peur qui ne la quitte pas
 
Une vraie héroïne
de Far West
qui refuse de se laisser faire
 
Très très chouette.



 
 
 
 
Ariana Neumann : Ombres portées
(le 16.07.2022)
 

Je dois être honnête
le nom de John le Carré sur la couverture
n'est pas pour rien
dans mon acquisition de ce livre
 
Je ne partage pas
toujours
son avis sur ce récit
qui s'éloigne un peu trop
parfois
du sujet que j'attends

La découverte du père
cette personne que l'on a côtoyée toute sa vie
mais qui semble
toujours
inatteignable, ou incompréhensible, ou
incomplète

Penser un peu comme ça
Si je connaissais ce qui t'a construit
alors je pourrais boucher
les béances
que tu m'as laissées
en héritage

Violentes
Douloureuses
Précieuses

À la différence du père d'Arianna Neumann
mon père ne savait pas écrire
ma famille cultivait
"l’acculture"

De traces, elle n'a pas laissé
quelques photos
aussi riches en questions
que pauvre en réponses

À la différence de la famille d'Arianna Neumann
la mienne n'a pas été décimée
par les nazis
Je ne me risquerai donc pas à comparer
nos recherches
de mémoire
 
Une des dernières phrases qu'elle écrit
"J'ai enfin résolue l'énigme.
Je veux qu'il sache que j'ai retrouvé
le petit garçon qu'il était.
J'aime ce garçon
autant que je respecte l'homme qu'il est devenu"

Pour ça
et uniquement pour ça
je l'envie.

 
 
 
 
Robert Linhart : Le sucre et la faim
(le 26.06.2022)
 
Il y a quelques semaines de cela

Je me suis souvenu alors
de ce livre écrit en 1979
par Robert Linhart
auteur de "L'établi"
dont j'ai déjà parlé
il y a quelques mois

Ici
il montre
la misère la plus totale
dans laquelle vivent
les coupeurs de cannes à sucre
dans un simple compte-rendu
de ce qu'il voit
 
De 1979 à nos jours
rien n'a changé
Les procédés ignobles
sont peut-être devenus
un peu plus technique

Dans ce livre
un travailleur du sucre
dit comment il regrette
l'époque de l'esclavage
"À cette époque là, au moins ils étaient nourris
maintenant, nous n'avons même pas de quoi manger."

Cette misère qui dure
depuis si longtemps
que personne ne souhaite vraiment voir s'arrêter
c'est le prix de notre confort
et celui de l'opulance
des plus riches


 
 
Fabrice Caro : Brodway
(le 09.05.2022)
 
 
 




 
 
Fabrice Caro
publie sous son autre nom
Fabcaro
des œuvres graphiques
(pas tout à fait des BDs je veux dire)
Impertinentes cyniques et pointues
aussi drôles que désespérées
qui me plaisent tant et plus

Je n'avais jusque-là
jamais lu un de ces romans

Je m'apprêtais à le dévorer
et
sans surprise
un immense plaisir
face à une sorte de miroir masochiste
aux petits arrangements
à la vie telle qu'elle est

Mais pour quoi faire
le livre n'avance pas
ou les personnages
ou l'enjeu
ou

Que sais-je
peut-être que l'auteur graphique
que j'aime tellement
dans la force de sa concision
ne me raconte rien de plus
au fil des pages de son roman

déçu forcément
mais n'empêche
je le lirai encore


 




 
 
 
Laurent Petitmangin : Ce qu'il faut de nuit
(le 24.04.2022)
 
 
 


 
 
J'étais en train de collectionner
les mésaventures littéraires

et je suis tombé sur ce roman
dont je ne savais rien

Je me suis retrouvé
dans la tête d'un père
qui s'autorise peu à parler
à peine à penser

qui choisit le mutisme douloureux
plutôt que la confrontation
qui risque de détricoter
des vies déjà pas si reluisantes

qui choisit d'agir par les autres
parce qu'il...
parce qu'il ne croit plus en lui-même

jusqu'à
Le Fond

Un roman court
dont la fluidité de l'écriture
nous aspire
dans le tourbillon du drame
jusqu'à espérer un rebond
 




 
 
Cioran (dessins Patrice Reytier) : On ne peut vivre qu'à Paris
(le 16.04.2022)
 
 
 
 

Transporter
la pensée d'Emil Cioran
dans les rêveries
d'un promeneur solitaire

réduire à peau de chagrin
une vie à se frotter
à l'inconvénient d'être né
 
noyer sa rudesse et son humour
dans un dessin précis
et sans décomposition
pour en faire
un Tintin de l'aphorisme

Passer votre chemin
et lisez
ses vrais livres


 
Dan DeLillo : Le Silence
(le 02.03.2022)
 
 
 
 
Comment dire

Un livre salué par la critique
avec un sujet intéressant
et court en plus de ça
 
Parfait pour moi
qui ai du mal à lire
en ce moment
 
Je m'apprêtais à le dévorer
en une petite soirée

Et puis...

Comme sur ce blog
je ne parle pas vraiment
de ce qui me déplaît fortement

À mon tour de garder le silence

 
 
 
(le 03.02.2022)
 
 
 
 

 
 
Comment dire mon enthousiasme
sans vraiment savoir l'expliquer

Je pense
que j'aime toujours
quand la vie
se raconte par petites touches de rien

Par ces petites touches
que l'on garde dans sa tête
parce qu'on ne se rend même pas compte
que ce sont elles
qui font nos vies

Les petites touches
nous racontes
tellement mieux
que nos grandes histoires

Parce que la vie
ce n'est pas une aventure
c'est une suite de petits riens
qui nous fait devenir ce que nous sommes

Que l'on soit connu
ou non
je crois que ça ne change pas grand chose

Le secret
pour en faire un livre touchant
c'est de ne pas en faire
ce que ce n'est pas

Ne pas en faire un évènement
mais se replonger
dans ces moments
avec l'innocence
et la sincérité
de toutes ces fois
qui sont toujours des premières fois
où l'on s'étonne
que quelque chose nous arrive

j'ai adoré ce livre
adoré

 
 
Albert Jacquard : Mon utopie
(le 31.12.2021)
 
 
Que puis-je bien dire
sur Albert Jacquard

Bien sûr
c'est agréable de lire quelqu'un
qui dit mes évidences
bien mieux que je ne les pense

Bien sûr
il me conforte
il me dit que
d'une certaine façon
je tiens le bon bout

Bien sûr
il serait aujourd'hui
un islamo-gauchiste
bien pensant

Bien sûr
ceux qui le lisent
sont déjà convaincus

Bien sûr
ceux qui devraient le lire
ne le font pas

 
 
Inès Cagnati : Génie la folle
(le 26.11.2021)
 
 
En ce moment
je lis des livres
que l'on choisi pour moi
 
pourquoi pas
 
et je tombe sur ce roman
étonnant
 
Étonnant par sa forme je veux dire
 
Car s'il raconte le malheur
encore un
c'est surtout pas la répétition
de ce qu'il ne dit pas
qu'il se distingue
 
les personnages s'enferment
dans une pensée de toupie
concentrée sur un essentiel
qu'on ne dit surtout pas
et qui permet la survie
à peine
 
C'est le roman de la force nécessaire
de la densité à se construire
pour faire face
chaque jour
à la vie
qui ne vaut pas grand-chose
 
Un roman étonnant
surprenant
d'une écriture
"presque sans mot"
pour montrer
comme il faut être fort
pour vivre
"presque sans cœur"




 
 
Mathias Malzieu : La mécanique du cœur
(le 23.10.2021)
 Il y a
de grand petit cadeau

Ce que je connais de Mathias Malzieu
m'agace un peu
 
Mais lorsqu'on m'offre en cadeau
un livre
je m’efforce de le lire
quels que soient mes aprioris
 
C'est d'abord
le plaisir
de la joie des mots
et de l'humour
tendre
grave
sombre
 
Je retrouve
ce souvenir de mon souvenir
de ma (vieille) lecture de
L'écume des jours
les mots de Boris Vian
qui m'ont appris le plaisir de lire
 
Et puis
tout s'enlise
et s'affadit
 
Je me dis alors
oh tristesse
j'avais tant envie d'aimer
 mais je vois toutes les ficelles
 
Je n'avais rien vu du tout
et de retournement
en désespoir
la mécanique de mon vieux coeur usé
s'en trouve toute étonnée
d'un retour
à mes réalités

Merci pour le cadeau

 
Robert Linhart : L'établi
(le 24.09.2021)
 


   
 
Je suis toujours méfiant
avec les auteurs qui s’immergent
dans un monde qui n’est pas le leur
pour le comprendre
 
Comme si
passer quelques mois
quelques années
pouvait te faire comprendre
la vie de l’autre
 
Le bourgeois joue au prolétaire
l’intellectuel joue à l’ouvrier
et l’on croit que l’on comprend
parce qu’on s’est déguisé
 
Mais ce qui ne sera jamais compris
jamais ressenti
jamais admis
c’est l’acculture de la populace
 
c
Cette triste et morne place
qui est la sienne
qu’elle défend parce qu’elle n’a que ça
s’interdisant le droit d’être
s’autorisant à peine de vivre
se contentant souvent
de suivre
 
Rien de neuf donc dans ce livre
(en tout cas, si tu vis dans le même monde que moi)
un peu vieillot même parfois
(post 68, normal)
mais une qualité d’écriture
exceptionnelle
 
Et Robert Linhart
dont le parcours
la vie
montre en tout cas
l’honnêteté
et la radicalité
 
Ce qui lui donne du crédit
et tout mon respect

 
 
Corinne Morel-Darleux : Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce
(le 15.08.2021)



Ne serait-ce que pour le titre
Ce court essai mérite d’être lu

J’ai été enthousiasmé
par Corinne Morel-Darleux
qui ne donne aucune leçon
et ne se cache pas derrière son petit doigt

Qui prend comme base de son action
et de sa pensée
la cohérence entre ses actes
et sa réflexion

Qui ne milite pas pour la révolution
mais préférant aux mots
"Effondrement"
"Collapsologie"
qui ajoute de la violence
à la violence qui nous assiège déjà
par la belle idée du

REFUS DE PARVENIR

Je souscris sans modération




 
 
Edgar Maufrais : À la recherche de mon fils
(le 04.07.2021)

Suite et fin du cadeau
que m'a fait mon fils
pour mon anniversaire

Je ne vais pas  m'attarder ici
sur le titre qui passionnerait mon psy

Comme son fils
Edgar Maufrais m'apparait bien peu sympathique
tellement colonialiste
mais peut-être faut-il remettre ce comportement dans son époque
ou pas

Bien que cherchant désespérément son fils
j'ai lu surtout les mots d'un homme bougon
qui laisse peu de place à l'empathie
Edgar cherche Raymond
sans que transparraisse plus d'émotion
que s'il cherchait ses clés
ce qui rend la lecture
fastidieuse

Il faut attendre
plus de 300 pages
pour que l'on sente enfin
la terreur et l'espoir qui l'habitent

l'aventure est hors norme
la motivation est forte
mais le livre est faible
 
Pourtant
qu'est-ce que je suis heureux de ce cadeau




 
 
 
PHILIPPE SAND : La Filière
(le 20.07.2021)




 
Comme pour son précédent livre
pas un roman
surtout pas

Une enquête
longue et rigoureuse
pleine de rebondissements
inattendus
incroyables

On y entend réellement John Le Carré
on pourrait croire un roman de Philip Kerr
tous les éléments romanesques sont là

On pourrait dire que c’est un peu trop
mais tout est vrai
fruit de plusieurs années d’enquête

Une sorte de suite de
"Retour à Lemberg"
après que Philippe Sands
arrière-petit-fils de déportés
ait rencontré Horst Wächter
fils de haut dignitaire nazi
qui refuse d’admettre la culpabilité de son père.

Nazis
services secrets russes
et américains
Vatican
histoire d’amour
tout est là
pour un résultat glaçant
où la réalité
dépasse la fiction
et où encore une fois
la "realpolitik" fait bien peut de cas
de la morale.


 
 
 
Antonio  Albanese : Est-ce entre le majeur et l'index, dans un coin de la tête, que se trouve le libre arbitre ?
(le 07.06.2021)

Parlons de libre arbitre

Ce livre
j'ai accepté de le lire
mais je ne l'ai pas choisi

Un livre
ni pour ni contre
bien au contraire

Un livre assez vain
qui n'apporte pas grand chose
des petites touches
par-ci, par-là

Un livre où rien ne s'impose
ou rien ne reste vraiment
à peine
à peine le souvenir
d'avoir trouver quelques pages
particulièrement brillantes
 
 
 
 
Craig  Johnson : La dent du serpent
(le 16.05.2021)


Je vais être clair
alors que je viens de refermer ce polar
je n'ai pas du tout compris le titre

Je vais être encore plus clair
ce n'est pas l'intrigue la plus passionnante
qu'aura à résoudre Walt Longmire et ses potes

Comme dans une série
on est finalement plus attaché
aux personnages
qu'a l'intrigue

Et c'est tant mieux car l'intrigue
ne casse pas trois pattes à un canard
 
Mais tout de même
quel plaisir de retrouver
toute cette bande
parmi laquelle
je me sentirai bien
(et un rien ridicule
un cheveu dans la soupe)
 
 
 
(le 15.04.2021)


Des vies si différentes
se rejoignent
par les gouffres
qu’elles laissent à combler

On ne connaît jamais vraiment les gens
mais parfois
(souvent ?)
on ne connaît vraiment pas les gens
avec qui pourtant
on a passé presque tout une vie

Il y a les pères absents
et il y a les pères présents mais qui ne sont pas là
parce qu’ils existent à peine
comme plein d’une présence vide
avec si peu de réponses
qu’on ne pose même plus de question

Mon père
Je pourrais presque jurer
qu’il avait peu de présent
et qu’il n’a pas eu de passé
s’il n’y avait quelques photos
pour témoigner
qu’il a été un enfant
un jeune homme
quelqu’un… vaguement

Le livre de Jauffret est court
pourtant j’ai été encore plus lent que d’habitude pour le lire
tellement je quittais la recherche de son père
pour réfléchir à ma recherche du mien

Les mêmes questions
les mêmes manques
les mêmes regrets
mais surtout

des trous en héritage
que l’on comble
avec de l’imagination
du fantasme
parce qu’il faut bien trouver des raisons
à des vies inexpliquées
à des vies vécues les yeux grands ouverts de fatigues

parce qu’il faut bien que mon père ait existé
pour m’avoir laissé
comme seul trésor
un homme inexpliqué
que je suis condamné à inventer



 
 
 
François Bégaudeau : Histoire de ta bêtise 
(le 17.03.2021)


Soyons clair
("soyons", dans ce cas c'est moi qui me parle à la première personne du pluriel)
il ne s'agit pas d'un roman
 
soyons encore plus clair
j'en ai pris un peu dans les dents
 
soyons encore, encore plus clair
lui aussi
 
Je crois n'avoir jamais lu quelqu'un
dont le fond de la pensée 
est si proche de la mienne
 
Ce n'est pas toujours exactement la même
tellement j'ai du mal à être toujours sûr de ce que je pense
tellement j'ai
malgré mon "radicalisme"
parfois du mal à vivre
selon ce que j'aimerais m'imposer comme principe

Mais vraiment
je fais ce que je peux
pour essayer de me ressembler
et lire Bégaudeau
me conforte dans l'idée
que je dois continuer



 
 
 
Raymond Maufrais : Aventures en Guyane
(le 21.02.2021)



Je ne sais pas ce qui est le plus étonnant à la lecture de ce livre

qu'un jeune homme de 23 ans
se lance dans un défi voué à l'échec
 
qu'à aucun moment on ne ressente
le plaisir et l'envie de Maufrais
 
qu'à la lecture de ces lignes
il apparaisse aussi peu sympathique

que ce carnet retranscrit
soit livré brut
sans aucune retouche
et déjà si bien écrit

que mon fils adolescent
ait eu l'idée de me l'offrir

Il fait partie de ces livres qui
comme le journal d'Anne Frank
n'ont pas de point final

L'auteur ne savait pas
qu'il aurait dû conclure sa dernière page
par des points de suspension





 
 
 
Pierre-Luc Granjon; Samuel Ribeyron; Amélie les Crayons  : La bergère aux mains bleues
(le 02.02.2021)

Que c’est bien écrit

comme à chaque fois
film d’animation, livres
Pierre-Luc Granjon ne prend pas les enfants
pour des petites choses
un peu simplettes

Il raconte une histoire
certes symbolique
mais sans mièvrerie
presque comme une chanson
presque un poème

On peut même regretter
que l’éditeur
n’y ait pas porté plus d’attention
l’écriture chantante
est cisaillée par la mise en page

Samuel Ribeyron
apporte tout un monde avec lui
qu’il nous offre
simple et riche
pastel et lumineux
dans les pages
un peu trop grande
mais je vais laisser l’éditeur tranquille

Quant à la partie musicale
de ce conte à moult mains
je me réserve un avis
dans la page musique
de ce blog




 
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Mathieu Sapin  : Comédie Française
(le 22.01.2021)


offert à Noël
je l'ai reçu avec plaisir
et crainte

j'avais lu
"Le Château"
avec un certain ennui

soulagement
rien de cela dans cette "Comédie Française"

pourtant le point de départ n'est pas très éloigné
 
Alors ?
 
Peut-être plus de distance avec le sujet
moins de distance avec lui même
une réflexion sur son travail
sur sa place au milieu de tout ça

et puis une histoire de Racine

en tout cas
un joli plaisir de lecture
si...

l'éditeur s'était donné un peu de mal
pour éviter les passages illisibles
tellement les textes sont écrits petits
sur des couleurs
vraiment pas idoines


 
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Dan Chaon  : Une douce lueur de malveillance
(le 02.01.2021)



 
 
Si ça
ce n’est pas un titre extraordinaire

Ce roman ressemble presque à du gâchis
mais je n’en suis pas sûr

Comme si
Le point faible du roman
était aussi sa force

Il est construit
très construit
maîtrisé
trop

Dan Chaon tient à démontrer
ce qui va arriver
avant que ça ne soit écrit

Mais du coup
dans ce thriller
Le suspens est sans cesse mis à mal

En tout cas
c’est ce que je ressentais en lisant

La lecture du roman était polluée
par le sentiment d’avoir un coup d’avance
et cette désagréable sensation
de besoin de crédibilité

Pourtant la fin me donne tord
et ne me permet pas
de me satisfaire
d’avoir "résolu" l’enquête.

À trop vouloir
nous surprendre sans jamais nous étonner
Dan Chaon crée une attente sans vraiment la résoudre
et résout son roman
comme une démonstration mathématique

étonnant mais sans surprise

 
 


 
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Benjamin Adam & Thomas Cadène  : Soon
(le 25.11.2020)

Roman graphique touffu
et parfois un peu obscur

aucune place pour respirer
tout est lourd
angoissant

faut dire
faut dire que la période
ne se prête pas
ou se prête trop bien
à la lecture de ce livre
de science-fiction

Science-fiction ?
Tu parles !

publié en 2019
le roman imagine
le début de la fin
par une crise sanitaire mondiale
causée par un virus

en 2019
c’était encore de la science-fiction

Soon
par deux procédés narratifs différents
décrit la possibilité
de tentatives de solutions
après moult crises
politiques et militaires
 
met en cause
en question plutôt
la narration de l'Histoire
toujours celle des vainqueurs

une sorte de fin du monde
partiellement maîtrisée
où l’espoir est ailleurs
car sur terre il est trop tard

sur terre
reste l’amour
peut-être
pas sûr

 
 
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David Downing  : Zoo Station
(le 14.11.2020)

à la recherche de nouveaux auteurs
et attiré par les mêmes sujets
voilà que je découvre
un nouveau Philip Kerr
(ce n'est pas peu dire)

avec quelle avidité
et plaisir
je me suis jeté
sur ce polar de juste avant guerre
en plein Berlin

d'autant qu'on nous annonce
un suspens hors norme

mais revenons sur terre
nous sommes loin de Philip Kerr

une écriture plus faible
un personnage qui manque d'épaisseur
un monde nazi qui ne fait pas peur

David Downing semble plus préoccupé
à montrer qu'il sait de quoi il parle
que ce qu'il raconte est réaliste
plutôt que de créer un suspens
ou une simple dynamique
à son récit

même si
le dernier quart du roman
donne envie de lire la suite
en espérant que l'auteur
en aura fini avec sa longue introduction

Je profite de ce post pour faire connaître le blog littéraire : Tu vas t’abîmer les yeux
(Blog qui m’a donné envie de lire "Zoo Station")
j’aime bien le fil des romans qui défilent
qui n’est rien d’autre que l’envie d’Eva, auteur du blog,
qui manifestement lit énormément.
Je ne suis pas forcément d’accord avec ce qu’elle aime ou non,
mais les discussions sur les livres (ou films, ou…) seraient bien ternes
si l’on ressentait tous la même chose.

Allez régulièrement sur le blog littéraire d'Eva: tu vas t'abîmer les yeux
 
 
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(le 13.10.2020)





Je l'avais prêté à une amie
avant de le lire
elle m'avait dit
"pas vraiment passionnant"
 
alors j'ai trainé
pour le lire à mon tour
2 ou 3 ans
je ne sais plus
 
peux pas dire que ce n'est pas intéressant
peux pas dire que c'est mal écrit
 
je n'arrive pas à savoir
s'il n'arrive pas à écrire ce qu'il veut raconter
ou s'il cherche à écrire quelque-chose qu'il ne veut pas vraiment raconter

à la longue
je me suis ennuyé



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Gilles Vervisch  : Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? Les mirages du mérite
(le 08.09.2020)





C’est le genre de livre
que je lis avec jubilation
et la crainte
qu’il ne convainque
que les convaincus

un livre qui prouverait que j’ai raison
s’il n’y en avait pas
milles autres
qui disent le contraire

un livre qui rend moins seul

de la vulgarisation philosophique
largement teintée
d’humour
de cynisme
et de politique




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Guy Delisle  : S'enfuir - récit d'un otage
(le 02.09.2020)



Guy Delisle
fait partie de ses auteurs
qui partagent ma vie plus que d'autres
sans qu'ils le sachent
bien sûr

les mêmes questions
la même importance des petites choses
bien plus importantes que tout le reste

une vision de la vie
qui passe aussi
surtout
par ce qu'elle est
jour après jour

dans ce roman graphique
il n'y a rien d'autre
que les détails
de la vie qui passe
sans nous demander notre avis
jour après jour
 
rien d'autre
mais tout cela
 
Et à la fin
j'ai pleuré





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Robert Capa  : Juste un peu flou
(le 25.08.2020)
 
 


C'était un photoreporter
(Le Photoreporter)
mais pas que

C'est ce que j'ai découvert
en lisant ce livre
parut en 1947 aux États-Unis
en 2003 en France

Capa est un auteur
il sait raconter une histoire
comme les Américains
ce qu'il n'est pas

Il ne se prend pas au sérieux
il n'en a pas besoin
il est déjà un mythe
qui se regarde avec un sourire en coin

Il s'arrange avec la vérité
pour faire un roman
de ce qui aurait pu être
une autobiographie

Et quelles photos






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Constance Debré  : Love me tender
(le 20.08.2020)



Avec toujours la même volonté
de parler vrai
d'écrire vrai
Constance Debré
m'ébranle et me conforte

elle parle d'amour
elle parle de manque
elle parle mort
en rendant la présence
presque sans intérêt

Avec une force
et une confiance dans ses mots
qui ne laissent aucun doute
sur la fragilité de ses réponses

Prenez soin de vous Constance
vous m'êtes devenue
indispensable








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Philip Kerr  : Prague Fatale
(le 14.08.2020)
 
 
 


Je n'avais rien lu de lui
depuis son décès
il y a un peu plus d'un an
 
 On retrouve Bernie Gunter
en 1941
quelques mois avant l'assassinat de Heydrich
par les Alliers
dans un roman écrit à la mode Agatha Christie

mais rien ne change
il continue de nous montrer
que les dirigeants nazis
ne sont qu'un ramassis
de fripouilles et d'opportunistes
 
S'il n'y a qu'un seul coupable
dans cette intrigue
Philip Kerr nous montre bien
qu'il n'y a aucun innocent
dans ce régime nazi.



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Jean-Philippe Blondel  : La mise à nu
 
 
 


Nous avons le même âge
une façon d'envisager la vie
d'envisager les autres
assez proche

il sait écrire
avec finesse
et justesse
les questions
qu'apporte chaque jour
et qui finissent pas faire une vie

à l'approche de la soixantaine
il s'invente un peu plus vieux
et regarde autour de lui
pour se voir dans les yeux des autres

Il est mon ami
il ne le sait pas
et je ne le connais pas.

Vos livres me font du bien Monsieur Blondel






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Hervé Le Corre  : Après la guerre



un mois
à essayer de le lire
péniblement

j’abandonne

sans comprendre les dithyrambes
face à une écriture
qui n’en finit pas de s’allonger
les clichés
qui se bouscullent
les dialogues

Je passe mon tour



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Eva Roussel et Bruno Isnardon  : Tout va bien enfin, ça va aller



Trop didactique
c'est ce que je me disais

Mais pas du tout
je me suis totalement trompé
page après page
l'histoire prend corps
prend toute sa place
et l'idée
le message
devient suspens

et comme on le dit
pour la fin d'un épisode
quel twist final

Vivement la suite
même si
le monde d'après n'est pas rassurant

Tristement, tragiquement, d'actualité
ce qui ne gâche rien.




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Brecht Evens  : Les Rigoles


C’est étonnant
comme les critiques de ce livres
parlent toutes
de la nuit
de la fête

Ce qui m’a marqué
c’est la description précise
de ce que je ressens

Des couleurs
du monde
beaucoup de monde
du bruit

Mais la solitude
toujours

Une dépression pastel
où la vie n’est qu’un décor
vain
qu’un discours
que personne n’écoute vraiment

finalement la fin se perd
dans une page blanche
qui aurait pu être noire

merci Pierre-Luc


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Constance Debré  : Manuel pratique de l'idéal (Abécédaire de survie)



Il y a 13 ans
elle était déjà bien en colère

elle était déjà cynique
drôle
entière
directe
peut-être même sincère
...

même quand je ne suis pas d'accord avec elle
c'est toujours un plaisir jubilatoire
de la lire

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Emil Ferris  : Moi, ce que j'aime, c'est les monstres


Ce qui frappe d'abord
c'est le graphisme
une accumulation de traits si fins
pour des dessins
des pages
des idées
des personnages
un livre premier
si dense
ce livre est un monstre

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RICHARD HOSKINS  : L'enfant dans la Tamise



Vraiment pas un roman
peut-être même pas de la littérature
mais un témoignage fort
sur une enquête difficile
qui cherche à démontrer avec pudeur
que la violence extrème
ne peut-être justifiée
par des croyances religieuses
ou culturelles.
C'est aussi l'histoire pleine de drames
d'un drôle de bonhomme
qui semble regarder sa vie
sans compromission 

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ZEP  : The end




Je ne sais plus comment ce livre m'est arrivé
surement un cadeau
qui a rejoint la pile en attente
que le temps et l'envie de lire me revienne

et nous y voilà

étrange période pour lire cette BD

pas grand chose à lui reprocher
propre sur elle
bonnes intentions
message clair
particulièrement dans l'air du temps
(même si elle a déjà 2 ans)
encensée de toute part
mais
idée rabachée
sans originalité
et avec
en prime
une petite déculpabilisation des laboratoires pharmaceutiques

et puis soyons directs
en cette période inédite
j'en ai un peu assez
de "la nature reprend ses droits"
alors de lire que la nature
auraient des intentions...

C'est oublier que la nature
nous en faisons partie
et c'est minimiser notre responsabilité
sur son état actuel

La nature s'adaptera toujours
pas l'humain
mais ça n'a rien d'une vengeance
ni d'une intention
sans quoi il n'y aurait plus d'humain
depuis longtemps.


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NICOLAS MATHIEU  : Leurs enfants après eux



C'était pourtant un gentil cadeau
venu d'un bel enthousiasme
d'un Goncourt unanime
  
et Nicolas Mathieu m'est fort sympathique
le physique de l’intello qui emballe
je voudrais que ce soit mon ami

mais...
Le Monde
avait titré
"c'est le livre Macronien par excellence,
il faut le lire!
ça aurait dû m'inquiéter

je me suis profondément ennuyé
à lire ce monde que je connais déjà
et par cœur
ou par manque de cœur

c'est pourtant facile à lire
agréable même
mais quand le livre se termine enfin
j'attends encore qu'il commence

merci quand même
pour le gentil cadeau



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ANNIE ERNAUX  : Mémoire de fille




Pour la première fois
un livre d'Annie Ernaux
me laisse un peu à côté

parce que je ne suis pas une fille
parce que ses préoccupations n'ont jamais été les miennes

et pourtant
les toutes dernières pages
me replongent avec... quoi d'ailleur
dans ce qu’elle croit de sa vie
qui est si proche de moi
qui suis pourtant si différent.

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GINETTE KOLINKA AVEC MARION RUGGIERI  : Retour à Birkenau



Pourquoi
lire et relire
ces témoignages
pétrifiants
Parce que c'est arrivé
Parce que l'enfer
reste à porté de mépris
Merci Madame
de mettre simplement
votre histoire
entre nos mains
Merci à l'auteur
de laisser toute la place
à la vie
de l'horreur

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GARY YOUNGE  : Une journée dans la mort de l'Amérique


Aux Etats-Unis
7 personnes mineurs meurent
chaque jour
par armes à feu

le 23 novembre 2013
il y en a eu 10

10 morts
et combien et vie gâchées

10 morts
entre 9 et 18 ans
sans violence particulière
sans haine excessive
sans tuerie exceptionnelle

juste une banalité
sans pitié

si seulement cette banalité
était désarmante

combien serait en vie
sans ce supposé droit constitutionnel
à être armé.

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JOËL BASTARD  : Halva, Loukoum & Camenbert


Quand Joël Bastard
quitte ses campagnes
ses chemins et ses arbres

quand il retrouve les citées,
celles où il a partagé ses porte-clés

les mêmes
mais différentes

quand il s'interroge
sur son rôle
d'alibi culturel
et se craint
espion
au camouflage trop visible

quand ses incertitudes
ne sont que le reflet
de ses convictions

quand il tend
sa poésie
comme un miroir amer
et qu'il la met
à ma portée

un très très beau livre
merci Joël


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JACQUES TARDI : Moi René Tardi prisonnier de guerre au Stalag IIB - Après la guerre




quand on me l'a offert pour Noël
je n'étais pas sûr
d'être content

l'impression d'avoir déjà fait
le tour de Tardi

après quelques pages
l'envie d'aller acheter
les deux premiers tomes

oui
ce cadeau de Noël
a commencé par la fin

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LEWIS TRONDHEIM : Les petits riens - Tout est à sa place dans ce chaos exponentiel



tout est dans le titre
bringuebalé entre l'aventure du quotidien
et les grandes questions sans importances
qui provoquent des tremblements de tête

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DONALD RAY POLLOCK : Le diable tout le temps



c'est toujours risqué
un conseil de lecture

qu'on le donne
ou qu'on nous l'offre

le conseil crée une attente
qui finalement
me sort du livre

parce que j'y cherche
ce que l'on a voulu me montrer

un livre noir dans ce cas là
trop clair à mon goût

alors que j'aurais pu
me satisfaire d'une écriture
parfaitement américaine.

dois-je continuer à conseiller?
non, à partager!

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FABCARO : Zaï zaï zaï zaï




croisé sur un coin
de table de vacances
avant d'avoir le temps
de me l'offrir

lu sur un vieux
canapé de vacances
avant d'avoir le temps
de m'endormir

à lire sur un conseil
de lecture de vacances
avant d'avoir le temps
de passer à côté

on peut retrouver
chaque semaine
une page de
Fabcaro
dans les Inrocks

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CONSTANCE DEBRÉ : Play boy



Il y a tellement de chose
dans ce court
et si touffu roman

de l'envie
sans espoir

de l'amour
sans avenir

des questions
sans réponse

de la sexualité
sans tabou

du féminisme
sans idéalisme

de la famille
sans attache

malgré tout
elle arrive à me rendre amoureux
des femmes qu'elle aime
si vite

et d'elle aussi

entre écorchés

(PS: oui, les cheveux courts)

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FABCARO : Moins qu'hier (plus que demain)





Un miroir
cynique et drôle

à en rire
(lorsque l'on reconnait les autres)
à en pleurer
(lorsque l'on se reconnait)

on peut retrouver
chaque semaine
une page de
Fabcaro
dans les Inrocks

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CHRISTOPHE CHABOUTÉ : Tout seul





Un roman graphique
ou une BD
je ne sais pas
qu'importe

une histoire de taiseux
une histoire de solitaires
une histoires d'attentions
une histoires d'imaginations
une histoire d'envies
une histoire de choix
une histoire de décisions

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FABRICE ARFI & KARLE LASKE  : Avec les compliments du Guide






Bien sûr
il ne s'agit pas de littérature
mais de travail journalistique d'investigation

Voilà pourtant un polar
un roman d'espionnage
qui fait froid dans le dos

Il faut se pincer
pour bien se rappeler
qu'il ne s'agit
que de réalité

les plus hauts personnages
de l'état français
ne sont que des crapules.

Effrayant

pour en savoir plus,

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HENNING MANKELL  : Meurtriers sans visage





Je n'avais jamais rien lu
de cette star du polar

je n'avais jamais eu envie

puis on me l'a offert
alors je l'ai lu
y'a pas d'raison

maintenant je sais pourquoi je ne le relirai pas

J'en ai profiter pour re-regarder l'épisode éponyme
de la série avec Kenneth Branagh
qui, je le crois, sauve cette série.

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SORJ CHALANDON  : Retour à Killybegs




Après
"Mon traître"
un besoin de boucher les trous
des explications possibles
pour sauver l'ami
disparu derrière le Traître

pour comprendre
peut-être
justifier expliquer
sans doute
retrouver l'ami aimé
derrière le traître
pardonner
pourquoi

et une très belle écriture
bravo Monsieur Chalandon

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PHILIPPE SAND : Retour à lemberg




Pas un roman
surtout pas

pas toujours facile à lire
pas toujours passionnant

mais des questions fondamentales
des réponses effroyables
des détails glaçants

et des questions de droit international
crime de guerre ou génocide
qui semblent bien inutiles
au simple citoyen
face à l'horreur

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NICK DRNASCO : Beverly



Un roman graphique
d'une noirceur
que j'ai rarement rencontrée

une vision de l'Amérique
encore une
bien loin de tout héroïsme

une tartine de dépression
qu'il faut avaler tous les jours.

Il n'y a pas que les punks
pour clamer
no futur

est-ce spécifique aux Etats-Unis



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ELENA FERRANTE : Le nouveau nom - L'amie prodigieuse II



  
  
On ne sait toujours pas qui est Elena Ferrante

 Je ne savais pas vraiement
pourquoi j'avais aimé le premier tome

avec ce deuxième volume
je sais pourquoi
je me suis profondément
ennuyé

toujours les mêmes essuie-glace
ennuyeux cette fois
qui ne semblent servir
qu'à allonger la sauce

et même si la sauce est bonne
quand il n'y a que de la sauce
on reste sur sa faim

il faut dépasser les 500 pages
pour que le livre prenne enfin
un peu de goût

et qu'arrive la question
que je croyais close

vais-je lire le troisième tome



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RICHARD FORD : Entre eux






Quand la vie des autres
simple
banale
et pourtant si différente de la mienne
met en évidence
des points
des manques
tellement communs
Un plaisir de lecture
qui ne se dément jamais
comme à écouter
un vieil ami
un soir
autour d'un café
arrosé de wisky

Raconter les autres
s'est dire ce qu'on ne sait pas
voilà peut-être
toute la différence
entre un journaliste
et un romancier



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GUY DELISLE : Chroniques de Jérusalem





Difficile de comprendre
ce qui se passe à Jérusalem
en Cisjordanie
en Palestine
à Gazza
Caricature d'un monde impossible
où vivre ensemble
n'est même pas une utopie
comme un puzzle impossible
fait de pièces
qui ne vont pas ensemble

Guy Delisle
en faux naïf
et vrai curieux
me touche encore
et démontre
s'il le fallait
qu'il n'y a finalement
pas grand chose à comprendre


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HENRY BROMELL : Little America





Un livre d'espionnage
encensé de toutes parts
du vécu
du témoignage
en plus
la recherche du père
un roman fait pour moi
sans aucun doute
des semaines à le lire
sans plaisir
sans surprise
et même
sans suspens

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KRIS et ÉTIENNE DAVODEAU : Un homme est mort

Une lutte sociale
déjà
encore

des moments d'émotion
assez forts
lorsque je découvre

un dessin qui me fait penser
souvent
à Tardi

et finalement
une BD qui m'emporte beaucoup moins
que ce que j'aurai aimé

plaisir intellectuel
frustration émotionnelle


   



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CECILE GUILBERT : Les Républicains

Étrange bric à brac
entre agaçant
et jubilatoire

entre témoignage
et peopolisation
entre dénonciation
et bluette
au bout du compte
pas sûr
de ne pas l'avoir aimé


   



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PHILIP KERR : Vert-de-gris


Rien de neuf
dans le monde de Philip Kerr
et dans la vie
de son sombre héros
Bernie Gunther

avant
pendant
après
une guerre
personne n'est innocent

aucune nation en tous cas
   



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JULIEN BLANC-GRAS : Gringoland

Julien Blanc-Gras
est drôle

Il est important de le savoir
parce que ces livres sont loin de l'être

Sa vision du monde est
fataliste
désabusée
dépressive

mais pleine d'attention
et drôle

Il ne se prend pas au sérieux
ce qui ne veut pas dire qu'il ne l'est pas

Il fait un peu "mine de rien" le Julien

mais entre deux sourires
ou même tiens
entre  deux rires
il te balance des idées
des réflexions

Par exemple
dans ce roman
qui est son premier livre
publié en 2005

Il nous explique
comment il est inéluctable
qu'arrive au pouvoir
Donald trump

Heureusement
Julien Blanc-Gras
est drôle

Et ça donne une raison
de continuer à sourire

   



_____________________________________________________________


DENNIS LEHANE : Mystic River






   
J'hésitais
parce que j'avais adoré le film
parce que je connaissais
l'intrigue
le dénouement
les personnages

les personnages justement
cette façon de les faire exister
comme s'ils faisaient partie de Boston
et du coup nous aussi
de tout comprendre de chacun

Aucune surprise donc
dans le roman
même pas celle
d'avoir aimé lire
encore une fois
Dennis Lehanne


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JOSEPH ANDRAS : De nos frères blessés




   
Un premier roman
à l'écriture magistrale

un sujet qui me hante

des sujets qui me bouleversent

une histoire simple, trop simple
une histoire courte, trop courte

bravo Monsieur Andras
et merci
de m'avoir fait connaitre
François Iveton


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JEAN-PHILIPPE BLONDEL : Le baby sitter






  
Je ne connais personne
qui sache parler des gens
comme il le fait

comment
des histoires de rien
deviennent
des histoires de tout


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JONAS KARLSSON : La pièce




  
Etrange
absurde
drôle peut-être

Mais surtout au trois quarts du livre
une révélation
une évidence

un miroir
qui fait froid dans le dos

dans le mien
en tous cas


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ELENA FERRANTE : L'amie prodigieuse




  
  
On ne sait pas qui est Elena Ferrante
c'est un pseudo
de même
je ne sais pas pourquoi
j'ai eu tellement de plaisir
à lire ce livre
qui m’intéresse si peu 

finalement
je ne sais pas trop ce qu'elle veut raconter
un livre essui-glace
qui souffle le chaud et le froid
mais n'arrive jamais à bout de la pluie

avec Elena Ferrante
on ne sait pas vraiment

ni même pourquoi
sans le moindre doute
je lirai la suite



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KVETA LEGATOVA : La belle de Joza




      
  
Quelle écriture

impossible d'imaginer que c'est une vieille dame
qui écrit comme ça
impossible d'imaginer que c'est l'auteur qui imagine cette histoire
à aucun moment je ne peux comprendre
les motivations du personnage
ni partager
le point de vue de l'auteur
un plaisir de lecture
juste pour le plaisir du rythme des mots
c'est déjà pas mal


_____________________________________________________________




MARCELLO QUINTANILHA : Tungstène




   
  


Je n'ai rien aimé
de cette BD

comme un repas brésilien
où tout est dans l'assiette
et débrouille toi avec ça
même si ça ne fonctionne pas

au fil des pages
presque à contrecœur
tu te rends compte
que tu es en plein dedans
pris dans l'aventure

même s'il parait
que je n'ai rien aimé de cette BD


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LEWIS TRONDHEIM & BRIGITTE FINDALKY : Coquelicots d'Irak



  
  


Lewis Trondheim sait être touchant
quelle que soit
l'histoire qu'il raconte

Il y a toujours une part d'Humanité
même s'il parle de lapins

c'est avec son épouse
ses souvenirs
qu'ils racontent une vie d'histoire
dans l'Histoire

toute une vie
pour en être là
dans l'incompréhension
et la tendresse
malgré tout

Bravo
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MALCOM MACKAY : Il faut tuer Lewis Winter



Ça n'avance pas vraiment
ou pas suffisamment
malgré l’intérêt

étrangement trop de distance
puis lorsque ça s’emballe
c'est déjà fini

Trop tôt
ou trop tard

Du coup
envie de lire la suite
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R.J. ELLORY : Un cœur sombre



Un polar très efficace
qui de rebondissements en surprises
fini comme il devait

puis je me renseigne un peu sur l'auteur
et je me demande
s'il ne s'agît pas simplement
d'un constat face à un miroir?
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OLIVER SACKS : En mouvement




Honnêtement?
Je me suis un peu ennuyé
Mais le livre terminé
reste de la tendresse
pour cet enfant sage et fou
son travail sur le cerveau
son approche des malades
son besoin de raconter

Je reste toujours ébahi
qu'un tel prodige
s'interroge toute sa vie
alors que d'autres
fades
ont tellement de réponses
Mais si ce n'est déjà fait
allez plutôt vous perdre
avec 
l'homme qui prenait sa femme pour un chapeau
une balade passionnante
dans les méandres du cerveau
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PATTI SMITH : M Train


Patti Smith Reveals Her Solitary Soul In The ’M Train’
Fresh Air book critic Maureen Corrigan reviews Patti Smith’s new novel, M Train:
“ “In Patti Smith’s new memoir, the M Train is a Magical Mystery line that only she rides, her snaking Mental... M train


Je me suis découvert
quelques points communs
avec elle
par exemple
le plaisir de suivre des séries
pas toutes
une différence fondamentale
je déteste
passer mon temps dans les cafés

Et à part ça...?


...Un livre
qui m'est resté étranger

l'exact opposé
de celui dont je parle
juste en dessous.
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JOËL BASTARD  : Une cuisine en Bretagne




Ecrire sur rien
ou sur si peu
sur ce qui fait notre vie
celle des autres

sur la vie des autres
qui fait la notre

dans une terrible solitude
partagée

s'interroger toujours
pour ne jamais répondre

fouiller dans la blessure
pour n'y trouver qu'un sac trop plein
vide

ému de bout en bout
j'ai lu ce livre presque en apnée

et la fin
quelle fin

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ROBERT CRAIS  : Coyotes

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Plaisir facile
presque un peu coupable

savourer les retrouvailles réussies
avec les héros très américains
créés par Robert Crais



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GEORGES HYVERNAUD  : La peau et les os

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il y a quelques temps
je faisais l'éloge de
Georges Hyvernaud
c'est parce que je n'avais pas encore lu
La peau et les os

que dire maintenant
sans tomber dans le superlatif
béat

un livre incroyable
que j'aimerais dire
définitif

il n'y a rien à ajouter
vision de l'humain

la préface de
Raymond Guérin
qui essaya de faire connaître Hyvernaud
ne fait que confirmer
mon premier commentaire




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FRANÇOIS BEGAUDEAU  : La politesse

 

c'est un duel de critiques
qui m'a donné envie de lire ce roman

c'est un duel de moi même
tout au long de la lecture
à m'interroger
je l'adore ou le déteste

mais au fond
c'était gagné d'avance
foin de politesse
le plaisir est là
et bien là




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OLIVIER TRUC  : Le dernier Lapon

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un polar auréolé de prix
une intrigue qui plait
le soleil qui se lève
tout va bien

puis plus il s'explique
et moins on a envie de savoir
à tel point
qu'à la fin
je crois que je ne sais pas

dommage






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DAVID PRUDHOMME et PASCAL RABATE : Vive la marée

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j'ai
ri d'y voir les autres
crains de m'y trouvé
décidé de m'en tenir
à des lieux solitaires
sans risque de faire rire les autres
à mes dépends

une BD parfaite



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ROBERT LUDLUMLa mémoire dans la peau

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comment ont-ils fait
pour transformer un polar aussi
ballot et vieillot
en un film aussi efficace

restons-en au film
non
aux films


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JEAN-PHILIPPE BLONDEL : 1979

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J'ai eu du mal à lire ce roman
presque jusqu'à la fin

mais pourquoi
la dernière page tournée
ai-je eu une furieuse envie de le recommencer


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SORJ CHALANDON Mon traitre 



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Magistral
j'en sors bouleversé
...et curieux

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Lucien Marboeuf  :  Vis ma vie d'instit


Je connais peut-être trop les instits maintenant
pour trouver de l'intérêt à ce livre

Et j'aime trop le blog de
Lucien Marboeuf
pour me prononcer sur le livre.

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Mathieu Sapin Le Château




J'étais excité par l'idée
mais en refermant la BD
je reste sur ma faim

Qu'est ce que je cherchais?

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Charlotte Delbo Une connaissance inutile 



Le deuxième tome de "Auschwitz et après"

La quatrième de couverture nous parle d'amour
J'ai plutôt lu l'absurde
dans ce qu'il a de plus cruel

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Jo Nesbø Fantôme


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je ne connaissais pas Jo Nesbo
ni son héro Harry Hole
le fantôme est le 10eme roman de la série

je crois que je vais devoir commencer du début
car je n'ai pas tout compris

complexe et intéressant

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ANNIE ERNAUX  :  Les armoires vides


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Son premier livre
écris en 1973
elle était bien jeune
et bien en colère

on y trouve déjà ce qui fait l'essence de
"un vrai lieu" son dernier livre.

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IAN MANOOK  : Yeruldelgger


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Une sorte de ricochet sans surprise
lu avec un plaisir évident

un polar multi-primé
qui ressemble à ces blockbusters américains
réussis
que l'on regarde avec plaisir
mais sans s'en vanter




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GEORGES HYVERNAUD  : Le wagon à vaches

 

Au risque de faire prétentieux
ou de me tromper
on pourrait penser
à des idées de Emil Cioran
écrites par Henri Calet






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JEAN-PHILIPPE BLONDEL  : Un hivers à Paris



Comme à chaque fois
Jean-Philippe Blondel m'emporte avec lui
dans ces histoires qui pourtant ne me concernent en rien
Mais cette fois-ci
en plein milieu
je l'ai quitté

Puis j'ai replongé avec lui dans les deux derniers chapitres




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THIERRY BOURCY  : La cote 512


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J'avais entendu de belles critiques
le premier d'une série de polar
Thierry Bourcy est également scénariste
De quoi s'étonner d'une intrigue cousue de fil blanc
qui n'a pas peur des simplicités "scénaristiques".
Dommage, car j'ai envie d'aimer
La cote 512 est le premier roman de la série
Je vais quand même tenter ma chance avec le suivant




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FRANCOIS-HENRI DESERABLE  : Évariste



Que ce roman est plein de promesses
de l'aventure de la politique de la passion
et des mathématiques
Mais non
 qu'un auteurqui cherche à nous distraire nous berner
sous un fatras "d'entre-nous"
et de "pas la peine que je te le dise Mademoiselle, tu l'as déjà bien compris"



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ARNALDUR INDRIDASON  : Étranges rivages 



un polar
plus froid que noir
où l'oppression l'emporte sur l'énigme
et le tragique sur le happy-end



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EMMANUELLE BAYAMACK-TAM  : Si tout n'a pas péri avec mon innocence


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Il est très rare que je dise vraiment du mal d'un livre
(dans ce blog)
alors je ne dirais rien

Il est très rare que je ne finisse pas un livre
mais là, j'abandonne


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ALAIN WAGNEUR  : Des milliers de places vides


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Tout est là pour me plaire
le carrefour de sujets
qui m’intéressent depuis longtemps
ou plus récemment

Et puis finalement
sur le fond
sur la forme
qu'une froideur
presque administrative
celle qu'il évoque
qu'il dénonce



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GUY DELISLE Chroniques birnanes


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Une BD
du quotidien autour des tourmentes d'un monde
beaucoup de questions
très peu de réponses
j'adore




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PHILIP KERR  : Hôtel Adlon


Pour une fois
Philip Kerr m'a ennuyé
ça ne va pas m'empêcher
de continuer
à le lire




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JIM THOMPSON L'échappée


Du polar pur beurre
le suspens serait parfait
s'il n'était pas éventé
par le film "guet apens"
dont il est tiré
(ou plutôt l'inverse)




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ROLAND NADAUS Un cadastre d'enfance


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Partager des livres
pour partager des émotions,
et puis tout à coup comprendre que
"Je n'ai pas aimé mon enfance
Mais j'ai aimé être un enfant."

Merci Joël




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SORJ CHALANDON Le quatrième mur


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Un livre fort
chargé d'émotion
où l'espoir est présent
jusqu’à la tragédie.




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CRAIG JOHNSON  : Enfants de poussière


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Quel plaisir de retrouver une bonne vielle série
surtout quand ça marche

Craig johnson mélange les histoires
pour une enquête
pleine d'émotions.



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ANNIE ERNAUX  :  Le vrai lieu



 
Dans ce livre d'entretiens
Annie Ernaux me bouleverse
En disant avec simplicité et clairvoyance
quelques une de mes évidences
que je n'avais jamais su formuler.

Je vous souhaite que cette lecture vous fasse battre le coeur
comme le mien à battu.



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FLORENCE SEYVOS  :  Le garçon incassable


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Elle ne raconte pourtant rien d'extraordinaire.
Qui saura me dire pourquoi ce livre m'a fasciné
au point d'avoir du mal à le fermer
(d'autant que j'ai "perdu" plusieurs fois mon marque page)
et de regretter de l'avoir fini?
Et tout ça sans douleur!



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EDOUARD LOUIS  :  Pour en finir avec Eddy Bellegueule

sentiments étranges à la lecture de ce livre
écrit par un ado en colère
qui décrit sans recul un monde fini
où personne n'a aucune chance.

Et pourtant l'émotion et la tendresse pointent parfois.

À suivre surement!

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DENNIS LEHANE  :  Ils vivent la nuit

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Les critiques n'étaient pas très bonnes.
Je ne suis vraiment pas d'accord.


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ROLANDE CAUSSE Les enfants d'Izieu

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Un livre pour jeunes lecteurs
mon fils ne l'a pas lu
moi si


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JULIEN BLANC-GRAS  :  "Paradis" (avant liquidation)

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J'avais envie
puis j'étais déçu
Mais finalement, il m'a eu
parce qu'il est beaucoup plus que drôle.


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STIG DAGERMAN L'enfant brûlé

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Hypnotisé par son écriture
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ANNIE ERNAUX Regarde les lumières mon amour

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Certainement pas le meilleur d'Annie Ernaux.
Rien de neuf pour qui s'interroge sur la politique du quotidien
Mais qui s'interroge?




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JOHN G. MORRIS : Quelque part en France - l'été 1944 de John G. Morris

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Des photos
plus vraiment la guerre
pas encore la paix





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CHARLOTTE DELBO  : Auschwitz et après - I - Aucun de nous ne reviendra

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Au plus près...
À lire absolument.




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ROBERT CRAIS  : meurtre à la sauce Cajun

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Publier en 1995
ce polar n'est traduit en France qu'en 2013
à la lecture on comprend pourquoi
Robert Crais a fait bien mieux

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LOLA LAFONLa petite communiste qui ne souriait jamais

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Bien sûr, j'ai adoré Nadia Comaneci.
Mais ce livre....
J'aime la réflexion de Lola Lafon sur les femmes, le corps, le regard des hommes, la politique...
Mais le procédé.
Même si elle l'annonce.
Manipulation.
Et le livre n'en fini pas, de se prendre au sérieux tout en nous ennuyant.
Elle reproche aux hommes d'avoir fait de Nadia Comaneci un objet sexuel,
Elle en fait un objet politique et coupable.
Sans doute moins vulgaire, mais guère plus honorable.

Drôle de goût
Une belle idée salement défendue.




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PHILIPPE TORRETON : Mémé



J'aime Philippe Torreton
et si je connais bien le milieu qu'il décrit
je n'y ai pas connu ce qu'il en rapporte.
Souvent frustré tout au long de la lecture
c'est la force de sa pudeur qui m'a emporté.

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TREVANIANLa sanction

    

Un best seller de 1972
mais aussi
des clichés éculés
du racisme
aucun suspens
justifié parce que ce serait une parodie.
C'est juste pas bon!!!




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LEON WERTH : 33 jours

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Un témoignage intéressant
Une écriture en circonvolution
Et un travail d'édition déplorable 


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CRAIG JOHNSON l'indien blanc



 

Walt Longmire part en ville.
Et Craig Johnson s'y perd un peu.

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EMMANUEL LEMIEUX Tony, 1942 - Un procès oublié

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Après Caracala
une autre vision de la résistance
et là encore
des hommes faces à des choix
dommage que l'écriture soit souvent alambiquée

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PHILIP KERR Une douce flamme

    

Pour découvrir que rien ne s'arrête
quoi de mieux que l'anti-héros
et ex-nazi Bernie Gunther


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JEAN-PHILIPPE BLONDEL  : Accès direct à la plage

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Monsieur Blondel
comment faites vous pour toujours écrire
ce que j'ai envie de lire?

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JULIEN BLANC-GRAS Touriste

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Il tourne autour du monde
d'une écriture fluide
drôle et cynique
il pense juste, juste comme j'aime
partez avec lui

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DANIEL CORDIER  : Alias Caracalla

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une mémoire de la résistance
une décision qui change tout
un courage inconscient
un refus de la soumission
et la preuve que l'on peut changer d'idéal

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JADDO  : Juste après dresseuse d'ours

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Elle m'a fait rire
Elle m'a beaucoup fait rire.
Elle m'a touché.
J'aimerai qu'elle soit mon médecin...
Et qu'elle poursuive son blog


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LYDIE SALVAYRE  : La compagnie des spectres

     

personne ne m'avait prévenu
qu'elle écrit aussi mal.
Pour vous, maintenant, c'est fait.
.

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JOËL BASTARD  : Ce soir Neil Armstrong marchera sur la lune

    
 

15 minutes de lecture en pleine tronche.
Après Bordeaux - Vintimille (voir plus bas)
Un voyage en Corse... Ou n'importe où ailleurs.

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RUSSEL BANKS  : Pourfendeur de nuages

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900 pages, denses.
J'aurai aimé l'aimer.
Mais ce roman, retraçant l'histoire de John Brown,
de l'anti-esclavagisme, du poids de la soumission à la famille,
à la religion....
Ne fait que bégayer longuement
sur l'impossibilité du libre arbitre.
Ce qui m'agace prodigieusement.

Choisissez plutôt de lire "De beaux lendemains"

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Cet homme me touche
il parle de ce qui fait une vie
des petits riens qui font ce que nous sommes
de ce qui ne nous laisse pas indifférent
sans que nous le sachions forcément.
Merci Céline 

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6 MOIS:
6Mois n°5

Voici le numéro 5
Encore mieux!
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JEAN-BAPTISTE HARANG  : Bordeaux - Vintimille

    

Dur, direct, sans concession.
Une chronique du racisme ordinaire
qui vire au drame




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STIG DAGERMAN Notre besoin de consolation est impossible à rassasier 

    

En 1952 il finit ce texte par ces mots:
"Telle est ma seule consolation. Je sais que les rechutes dans le désespoir seront nombreuses et profondes, mais le souvenir du miracle de la libération me porte comme une aile vers un but qui me donne le vertige: une consolation qui soit plus qu'une consolation et plus grande qu'une philosophie, c'est à dire une raison de vivre."
le 4 novembre 1954, il se suicide.



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SHALOM AUSLANDER  : La lamentation du prépuce

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Il s'en prend à dieu
(celui des juifs orthodoxes)
et à lui même.
Sa vie dans la crainte d'un dieu méchant
qui ne pense qu'à tuer son peuple élu.
C'est très drôle,
plein d'irrévérence,
dommage que l'écriture ne soit pas au rendez-vous!


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ROBERT CRAIS  : La sentinelle de l'ombre

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L’écriture est assez conventionnelle
mais quelle efficacité:
dans la plus belle tradition des séries américaines
dont l'écriture de scénario
fut l'un de ses premiers métiers



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PRIMO LEVI  : Les Naufragés et les rescapés

      

Rien à dire sur ce livre.
Pour quoi faire?Tout est dit!
juste ceci
il y a quelque chose de faux
entre l'écriture de ce livre
et le suicide de Primo Levi quelques temps plus tard.
Et puis je lis à l'instant qu'il ne s'est peut-être pas suicidé...



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MARK  TWAIN  : Les aventures de Tom Sawyer

     

J'ai eu subitement envie
de lire Tom Sawyer.
Arrivé à la moitié
je ne me suis pas demandé
pourquoi j'avais eu cette envie?
mais plutôt
pourquoi je lirais l'autre moitié?




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JEAN-PHILIPPE BLONDEL Et rester vivant

     

Un voyage
Une douleur
Des amis
Des questions
Et la vie finalement



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CRAIG JOHNSON le camp des morts

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un mois après little bird
Walt Longmire retourne dans la neige.
à suivre, encore.

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FRED UHLMANL'ami retrouvé

Afficher l'image d'origine     

Un livre qui a tout pour me plaire
un livre fort
mais une écriture ennuyeuse.

.

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IAN FLEMING  : Casino Royal

Afficher l'image d'origine     

Le premier James Bond.
Je n'avais jamais lu.
James Bond est terriblement macho,
misogyne,
il pleure, il a des doutes,
il est fleur bleue, même un peu couillon.
Puis sans pitié.

.


.

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JEAN MONTIGNY  : Toute la vérité sur un mois dramatique de notre histoire (15 juin-15 juillet 1940)

      

Une sale tête pour un sale bouquin.
Un livre trouvé aux puces.
Publié en septembre 1940.
Écrit par un pilier du vichysme qui devint directeur de la censure.
Étrange de lire ce bouquin qui déifie Pétain, met Laval sur un piédestal, justifie et souhaite la dictature
 et crache sur la démocratie et les futurs résistants.
À NE PAS METTRE ENTRE TOUTES LES MAINS.
Vite, passons à autre chose.




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MANU LARCENET  : Blast - Tome 1

Description de cette image, également commentée ci-après      

C'est beau
C'est doux
C'est sombre
essayez aussi
"le combat ordinaire"

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6 MOIS:
6Mois n°4

le N°4 vient de sortir. Passionnant toujours.
 On se le procure exclusivement en librairie.
C'est un peu cher, mais ça se garde et se regarde....

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FABIEN NURY et FRANCOIS VALLEE  : Il était une fois en France.

   

 
Le sixième et dernier tome est sortie.
J'ai beaucoup aimé.

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JOEL BASTARD  : Sans revenir

      

Toujours peur avec la poésie.
Peur de ne pas savoir
De ne pas être à la hauteur.
Puis au détour d'une phrase
Je m'envole.

"Une ombre au sol tente de correspondre avec son oiseau"


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JEAN-PHILIPPE BLONDEL  : G229

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Un livre de prof
des souvenirs d'élèves
une vision très touchante de ce que nous avons tous connu
de ceux que nous avons tous connus.
J'aurais aimé me retrouver dans ses souvenirs.
Est-ce que quelqu'un se souvient de moi?


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CRAIG JOHNSON little bird

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Un polar américain
cynique, désabusé, sombre
et drôle
dans une Amérique profonde entourée d'indiens
j'aime beaucoup son écriture.
C'est le premier d'une série
à suivre donc


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HANS MAGNUS ENZENSBERGER  : Hammerstein ou l'intransigeance - Une histoire allemande

Hans Magnus Enzensberger: "Ne pas se complaire dans l'obsession de la culpabilité"      



Le meilleur livre 2010 d'après la revue LIRE.
Je n'en sais rien.
Mais pour qui s'interesse à ce qui fait l'humain
ceux qui cherchent à comprendre
quelle pensée, quel chemin
nous pousse à être simplement ce que l'on est.
Pour casser l'idée que l'on ne peut résister seul.
Pour montrer que le courage peut-être une chose simple et naturelle.
Et aussi pour une vision de l'Allemagne nazi rarement montrée.



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DENNIS LEHANE  : Avant Gwen

      

C'est une nouvelle.
J'ai presque tout lu de Lehanne.
Et tout est bon, ou presque.
Pour ceux qui ne voient pas,
Il est l'auteur de Mystic River
et Shutter Highland.
Amateur de polar?
Jetez vous sur la série des Kenzie et Genaro


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DAVID VANN  : Sukkwan island

     
 

Un livre que l'on m'a offert.
Un livre dur.
Rempli de solitude.
De silence.
D'inquiétude.
Et finalement de mort.
Sans aucun soulagement.



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RICHARD MORGIEVE  : Mon petit garçon

      

Je triche un peu.
Je l'ai lu juste avant de débuter mon blog.
Mais c'est l'occasion.
Morgiève écrit des bouquins dans des styles très différents les uns des autres.
Souvent il parle de lui, pas toujours.
J'espère.
À essayer.

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ANTHONY CAVE BROWN : La guerre secrète - tome 1

      

Pas de la littérature,
de l'histoire.
Je n'arrive pas à croire la folie de cette guerre
et je reste, comme un gamin, passionné par les services secrets.
Alors ce bouquin était fait pour moi:
De l'influence des services secrets dans la deuxième guerre mondiale.
Passionnant!

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EMMANUEL ETHIS : La petite fabrique du spectateur

      

Un an que je l'avais acheté.
Enfin pris le temps de le lire.
Drôle, touchant.
Même su certain le trouve trop....superficiel?

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JOËL BASTARD : Bâton rouge


que dire
du livre d'un ami
qui me touche tellement.
Le livre
et l'ami.


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YVES RAVEY : Le drap

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C'est un livre soufflé par Joël:
Pour un barbecue trop vite fini,
pour la pêche contre le bruit
Pour mon père... 





Déjà dans ma bibliothèque : Bamby Bar



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JOE SACCO : Gaza 1956



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Un cadeau.
Parce que je lis des BDs.
Parce qu'il y a des questions qui m'obsèdent.
Parce que j'ai des réponses parfois.

Un roman graphique, très riche, touffu, complexe, passionnant.
Il raconte l'histoire de Gaza, la grande histoire, la petite.
Il montre, si c'était encore nécessaire, que là bas, encore plus qu’ailleurs, rien n'est simple.
Ça ne change pas mes convictions, ça nourri la réflexion.

En plus, c'est un beau bouquin.


                         



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PHILIP KERR: la mort entre autre




 
J'ai découvert Philip Kerr il y a environ 1 an.
Noir, ou plutôt vert de gris.

Des polars, très sombres.
À Berlin avant pendant et après la deuxième guerre mondiale.
Une vision de l'élite nazi, du quotidien de l'allemand. Un monde violent, où tout peut arriver.

Et de façon redondante, la question comme un fil rouge : Comment cela-a-t-il été possible?
Une seule réponse: ça été possible!

le site en anglais

Avant de lire "la mort entre autre", lisez "la trilogie Berlinoise".
En poche et en un volume :


   

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